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Les régions du Grand Montréal et de Québec verront les prix des propriétés croître de 8,5 % et de 8,0 % à la fin de 2024 par rapport à la fin de 2023

Ces prévisions s’appuient un premier trimestre plus vigoureux que prévu sur le marché immobilier

Au lendemain d’un troisième maintien consécutif du taux directeur de la Banque du Canada à 5,0 %, la demande refoulée exacerbée par la hausse des coûts d’emprunt depuis mars 2022 continue de s’accumuler sur le marché immobilier du Québec, alors que les acheteurs tentent de mettre la main sur un nombre de propriétés à la hausse mais encore insuffisant.

D’après les résultats de l’Étude sur le prix des maisons et les prévisions du marché de Royal LePageMD publiés aujourd’hui, le premier trimestre de 2024 s’est révélé être plus actif que prévu sur le marché immobilier du Grand Montréal, de même qu’à travers le Québec, alors que les températures printanières et l’attente d’une baisse prochaine des taux d’intérêt ont incité les acheteurs à accélérer leur recherche de propriétés.

Portrait provincial

  • Au premier trimestre de 2024, le prix de l’agrégat1 d’une propriété dans le Grand Montréal a augmenté de 5,1 % par rapport au même trimestre en 2023 pour atteindre 579 300 $, soit une hausse de 2,2 % sur une base trimestrielle.
  • La région de Trois-Rivières a affiché la plus forte hausse du prix de l’agrégat d’une propriété, comparativement à l’année précédente, augmentant de 12,1 % au premier trimestre de 2024 pour atteindre 339 300 $, représentant une appréciation de 3,5 % sur une base trimestrielle.
  • Les marchés immobiliers de Québec, Gatineau et Sherbrooke ont eux aussi fait des gains, avec une appréciation de 7,7 %, 6,8 % et 5,7 % pour atteindre 366 800 $, 438 700 $ et 366 900 $, respectivement.
  • Royal LePage prévoit que le prix d’une propriété s’apprécie de 8,5 % et de 8,0 % au quatrième trimestre de 2024 comparativement à la même période en 2023, dans les régions du Grand Montréal et de Québec, pour atteindre 614 978 $ et 388 800 $, respectivement.

« Nos dernières prévisions du marché étaient justes, voire même conservatrices. Devant une pénurie de logements qui perdure et l’anticipation répandue selon laquelle la Banque du Canada se prépare à abaisser son taux de financement à un jour au cours de 2024, nous avions prévenu en décembre dernier que la demande refoulée reviendrait sur le marché bien avant que les taux d’intérêt diminuent et c’est exactement ce qui s’est produit au premier trimestre de l’année », a dit Dominic St-Pierre, vice-président sénior, développement des affaires, Royal LePage.

« Calculant que les taux pourraient commencer à redescendre vers le mois de juin, les acheteurs se sont précipités et ont repris leurs démarches dans une course contre la montre, espérant signer leur acte de vente au moment où les coûts de financement auront entamé leur descente », ajoute M. St-Pierre. « Le problème est qu’avec un inventaire encore bien en deçà des besoins de la population grandissante, d’autres candidats ont eu la même idée, ce qui a eu pour effet de pousser les prix à la hausse de façon importante en l’espace d’un seul trimestre. La fenêtre se refermera assez rapidement pour ceux qui espéraient profiter du ralentissement du marché et de la baisse des coûts de financement, particulièrement pour les premiers acheteurs dont le pouvoir d’achat continue de s’étioler. Par ailleurs, le marché locatif sera lui aussi confronté à des tendances inflationnistes en 2024, ce qui s’ajoutera aux difficultés des locataires désirant débarrer les portes de la propriété. »

Même son de cloche dans la région de Québec.

« Pendant l’année 2023, Québec fut l’un des seuls marchés immobiliers de la province à éviter une correction des prix. À la lecture des trois premiers mois de cette année, tout indique que 2024 devrait être supérieure à 2023 tant sur le plan des ventes que des prix », a dit Michèle Fournier, vice-présidente et courtier immobilier agréé chez Royal LePage Inter-Québec. « Nous remarquons aussi que les transactions se signent rapidement, une tendance qui se confirme alors que le nombre de jours d’affichage d’une propriété sur le marché est à la baisse comparativement à l’année dernière. »

Mme Fournier constate aussi une activité accrue sur le marché de la copropriété qui devrait se poursuivre dans les mois à venir alors que la demande des premiers acheteurs s’intensifiera à mesure que la Banque du Canada ajustera son taux directeur à la baisse.

Le facteur des taux d’intérêt

Un récent sondage de Royal LePage réalisé par Léger2 montrait par ailleurs l’engouement des acheteurs envers le marché immobilier, malgré l’augmentation des coûts d’emprunt des deux dernières années. Depuis que la Banque du Canada a commencé à hausser son taux directeur en mars 2022, plus du quart de la population adulte du Québec (21 %) a été active sur le marché, et plus de la moitié d’entre eux (62 %) affirment qu’ils ont été forcés de reporter leur recherche de propriété en raison de la hausse des taux d’intérêt.

Parmi les acheteurs qui ont dû reporter leur achat, 50 % affirment qu’ils reprendront leurs recherches si les taux d’intérêt se mettent à diminuer (plus de 450 000 Québécois3) – 6 % disent qu’une baisse de seulement 25 points de base les incitera à revenir sur le marché, 14 % disent qu’ils attendent une baisse de 50 à 100 points de base, et 30 % disent qu’ils comptent sur une baisse de plus de 100 points de base avant d’envisager de reprendre leurs recherches.

« Ces projections ne tiennent pas compte de la demande refoulée que nous observons déjà avant même une première baisse des taux d’intérêt », mentionne M. St-Pierre. « Il ne fait donc aucun doute que le marché immobilier de 2024 sera plus vigoureux qu’en 2023 en termes de ventes et de prix », ajoute-t-il.

Royal LePage prévoit une nouvelle vague de croissance des prix en vue du marché printanier

Relativement au déclin très attendu du taux directeur de la Banque du Canada d’ici l’automne, Royal LePage prévoit que les acheteurs restés en marge du marché au cours de la dernière année attendant de profiter de meilleures conditions d’achat, se livreront à une forte concurrence sur une offre de propriétés encore limitée, provoquant un rebond de l’activité et de l’appréciation des prix des propriétés.

Roseline Joyal-Guillot

Directrice, Communications et Marketing, région du Québec, Royal LePage

12 avril 2024