Bien que le désir de devenir propriétaire reste fort pour bien des locataires québécois, leurs intentions d’achat sont entravées par de nombreux facteurs. Pour les locataires de la province, les prix de l’immobilier, la hausse des taux d’intérêt des deux dernières années et le manque de propriétés disponibles – qui rend le marché immobilier très concurrentiel pour les acheteurs et particulièrement pour ceux qui se préparent à faire l’acquisition d’une première propriété – sont tous des obstacles à l’accession à la propriété. C’est ce que révèle un nouveau sondage de Royal LePage auprès de 742 locataires québécois.1
Le désir de devenir propriétaire freiné par les finances
Seuls 22 % des locataires québécois prévoient acheter une propriété au cours des deux prochaines années. Parmi eux, moins de la moitié (40 %) pensent que lorsque le moment sera venu d’acheter, ils auront les moyens de se loger dans leur ville de résidence actuelle, alors que 34 % des répondants de Montréal qui souhaitent devenir propriétaires d’ici deux ans croient qu’ils pourront se permettre d’acheter dans leur ville.
En outre, 45 % des locataires québécois interrogés déclarent que le paiement de leur loyer représente plus de 30 % de leurs revenus nets, ce qui limite leur capacité à épargner pour une mise de fonds.
« Les résultats de ce sondage mettent en lumière les défis auxquels sont confrontés les locataires québécois dans le contexte actuel de pénurie d’offre de logements », a déclaré Geneviève Langevin, courtier immobilier résidentiel et commercial chez Royal LePage Altitude à Montréal. « Cependant, le désir de devenir propriétaire persiste pour plusieurs, malgré les obstacles financiers, ce qui est encourageant puisque cet engouement continuera de faire pression sur les politiques publiques en matière de création de logements pour répondre à la demande et à la croissance de la population. »
La perspective d’acheter ailleurs
Parmi ceux qui ne croient pas pouvoir acheter dans leur lieu de résidence actuel, le tiers (33 %) disent qu’ils devront chercher une propriété dans un périmètre de 31 à 50 kilomètres et 21 % croient devoir voyager à plus de 50 kilomètres de leur logement actuel pour acheter dans leur budget. Cette tendance montre que les locataires sont prêts à faire des compromis sur la localisation pour réaliser leur rêve de devenir propriétaires.
Parmi près de six locataires québécois sur dix (58 %) qui ne prévoient pas acheter une propriété au cours des deux prochaines années, la moitié (51 %) ne croient pas que leurs revenus leur permettraient d’acheter une propriété dans le quartier qu’ils convoitent.
« Ces données font ressortir les défis économiques et la pression financière auxquels sont confrontés les locataires québécois. La situation pousse certains d’entre eux à envisager des solutions alternatives, comme celle de déménager dans un autre quartier ou une autre ville pour pouvoir accéder à la propriété », constate Mme Langevin.
Des solutions et des recommandations
Mme Langevin souligne l’importance de bien se préparer pour réussir à acheter une propriété dans ce marché concurrentiel où l’offre de logements est limitée.
« La démarche d’achat d’une première propriété peut paraître intimidante, surtout dans un marché aussi concurrentiel où le nombre limité de propriétés cause une pression constante à la hausse sur les prix », explique-t-elle. « Le meilleur moyen de parvenir à faire son entrée sur le marché immobilier est de bien s’y préparer. »
Elle recommande de s’entourer de professionnels comme un courtier immobilier, un représentant ou courtier hypothécaire, et un conseiller financier pour guider les acheteurs potentiels à travers les différentes étapes de l’achat. La préqualification hypothécaire est également essentielle pour démontrer le sérieux de l’acheteur et faciliter le processus.