Les principaux marchés urbains du Québec devraient rester actifs l’année prochaine, malgré l’incertitude politique et économique internationale.
Tensions économiques mondiales, élections fédérales canadiennes, nouvelle administration américaine, inventaire immobilier toujours insuffisant : l’année 2025 s’annonce riche en défis pour le marché immobilier québécois. Pourtant, malgré ces incertitudes, les perspectives demeurent prometteuses. Porté par des taux hypothécaires en baisse et une demande soutenue, le Québec continue de se distinguer, avec des hausses de prix prévues dans toutes ses principales régions.
Selon Royal LePage, le prix de l’agrégat1 des propriétés à l’échelle provinciale devrait augmenter de 7,0 % au quatrième trimestre de 2025, par rapport à la même période en 2024, pour atteindre 599 307 $, poursuivant la lancée observée cette année. Mais ce sont les disparités régionales qui attirent l’attention, notamment une croissance exceptionnelle dans la région de Québec, où les prix grimperont de 11,0 %, une première au pays.
« La résilience est ce qui a défini le marché immobilier québécois de 2024 », a dit Dominic St-Pierre, vice-président exécutif, développement des affaires, Royal LePage. « Pendant que certains des plus grands marchés du pays connaissaient une période de correction ou de stagnation des prix, les principaux marchés urbains du Québec ont continué de voir les valeurs des propriétés croître de façon importante, devant des pénuries d’inventaire encore bien présentes, avec la région de Québec en tête du palmarès. Dans notre boule de cristal pour 2025, nous nous attendons à ce que la pression à la hausse sur les prix se maintienne, avec un retour graduel vers des normes historiques à long terme. La concurrence devrait être particulièrement forte au cours de la première moitié de l’année, période où nous observerons la majeure partie de la hausse des prix, et qui pavera la voie au marché printanier. »
Royal LePage prévoit que le prix médian d’une maison unifamiliale détachée et d’une copropriété dans la province augmentera de 8,0 % et 6,0 % pour atteindre 672 516 $ et 474 350 $, respectivement, au quatrième trimestre de 2025, comparativement au quatrième trimestre de 2024.2
Québec sera une fois de plus un marché vedette en 2025
Parmi les cinq marchés à l’étude dans les prévisions, la ville de Québec devrait maintenir le premier rang, avec une appréciation de 11,0 % du prix de l’agrégat en 2025, pour atteindre 442 113 $. Il s’agit également de la plus forte prévision de croissance des prix à l’échelle canadienne.
« En tant que siège du gouvernement provincial, la région de Québec présente traditionnellement une croissance limitée des prix des propriétés, sans grandes fluctuations. Or, la pandémie a renversé la tendance, faisant de ce marché une vedette au cours des dernières années et particulièrement en 2024, alors que d’autres régions connaissaient un ralentissement de l’activité et des prix. Avec des coûts d’emprunt aujourd’hui plus faibles et un manque à gagner encore trop important de propriétés disponibles, nous nous attendons à ce que la pression sur les prix soit supérieure en 2025 dans cette région », affirme M. St-Pierre.
Les facteurs qui influenceront la demande immobilière québécoise en 2025
Entre les enjeux géopolitiques au sud de la frontière et au Canada, la pénurie de logements qui persiste et les mesures qui se multiplient pour accroître l’accès à la propriété chez les premiers acheteurs, les éléments qui façonneront le marché immobilier de 2025 dans la province sont nombreux.
En 2025, le marché immobilier québécois devra naviguer à travers des défis complexes, allant des incertitudes économiques liées aux relations canado-américaines et aux élections fédérales, jusqu’à la gestion d’un inventaire toujours insuffisant. Bien que la baisse des taux d’intérêt favorise une reprise de la confiance, les pénuries persistantes de logements, accentuées par des moratoires sur les nouvelles constructions dans plusieurs municipalités, continueront de maintenir une pression à la hausse sur les prix. Par ailleurs, des mesures gouvernementales, telles que l’allongement de l’amortissement hypothécaire et des incitatifs pour les premiers acheteurs, visent à améliorer l’accessibilité à la propriété, mais pourraient aussi exacerber la demande. Enfin, une hausse des seuils d’immigration, bien qu’économiquement bénéfique, exercera une pression supplémentaire sur les infrastructures et le marché immobilier des grandes régions urbaines comme Montréal et Québec.
Faits saillants:
- Dans la région du Grand Montréal, le prix de l’agrégat des propriétés au quatrième trimestre de 2025 devrait augmenter de 6,5 % comparativement au quatrième trimestre de 2024 pour atteindre 655 082 $.
- Dans la région de Québec, le prix de l’agrégat devrait augmenter de 11,0 % au quatrième trimestre de 2025 par rapport au même trimestre en 2024 pour atteindre 442 113 $.
- À Gatineau, le prix de l’agrégat devrait augmenter de 6,0 % au quatrième trimestre de 2025 par rapport au même trimestre de 2024 pour atteindre 483 996 $.
- À Sherbrooke, le prix de l’agrégat devrait augmenter de 7,0 % au quatrième trimestre de 2025 par rapport au même trimestre de 2024 pour atteindre 409 810 $.
À Trois-Rivières, le prix de l’agrégat devrait augmenter de 4,0 % au quatrième trimestre de 2025 par rapport au même trimestre de 2024 pour atteindre 370 448 $.