14 % des investisseurs montréalais possèdent trois propriétés à revenus ou plus, soit près du double de la moyenne nationale de 8 %
La hausse du coût de la vie des dernières années a certainement fait s’interroger de nombreuses personnes quant à leur capacité à épargner. En se tournant vers l’avenir, plusieurs choisissent l’investissement immobilier afin de se bâtir un patrimoine, en tentant de profiter du repli du marché de la dernière année. Le marché immobilier de la région du Grand Montréal, de par sa meilleure abordabilité, offre plus d’occasions d’acquérir des immeubles résidentiels à des fins d’investissement que dans les deux autres grandes agglomérations canadiennes.
Un récent sondage de Royal LePage mené par Léger1 sur les investisseurs résidentiels révèle par ailleurs que 14 % des investisseurs montréalais possèdent trois propriétés à revenus ou plus (près du double de la moyenne nationale de 8 %) et nettement plus que les investisseurs situés dans les régions du Grand Toronto et du Grand Vancouver (6 % et 7 %, respectivement). Parmi les investisseurs montréalais interrogés, 52 % déclarent qu’ils sont susceptibles d’acheter un autre immeuble à revenus au cours des cinq prochaines années.
L’attrait de l’investissement immobilier à Montréal n’est pas étranger au fait que le prix des propriétés y est beaucoup plus abordable que dans les deux autres plus grandes agglomérations canadiennes. L’immobilier est un puissant véhicule d’investissement de par l’effet de levier qu’offre l’hypothèque, puisque l’on détient 100 % de l’actif en ayant payé en réalité aussi peu que 20 % de mise de fonds dans le cas d’une propriété à revenus. D’ailleurs, lorsque l’on compare le montant de mise de fonds nécessaire pour acquérir un immeuble à Montréal est bien moindre par rapport à une propriété similaire à Toronto où la valeur marchande est presque doublée. Cela explique en partie pourquoi les investisseurs montréalais possèdent plus de propriétés à revenus à Montréal qu’ailleurs au pays.
L’enquête a révélé que le type de bien d’investissement le plus populaire pour les investisseurs de la région du Grand Montréal sont les appartements en copropriété, avec 33 %. Parmi les trois grandes régions, les investisseurs du Grand Montréal sont plus susceptibles de posséder un duplex (18 %) ou un triplex (17 %), alors que ces types de propriétés sont quasi inexistants au sein des marchés du Grand Toronto et du Grand Vancouver.
Le parc immobilier de Montréal est unique parce qu’il est plus ancien, ce qui lui confère une architecture et un urbanisme très différents et qui explique la forte présence des plexes. Contrairement aux investisseurs de Toronto et de Vancouver qui composent avec des prix d’achat plus élevés, les investisseurs immobiliers montréalais peuvent bénéficier d’un ratio de rentabilité potentiellement accru dû à des coûts de possession mensuels plus faibles. De plus, le parc immobilier locatif de Montréal permet à un propriétaire de duplex ou de triplex d’habiter son logement à moindre coût puisque ce dernier est en partie financé par les autres locataires, ce qui est beaucoup moins courant ailleurs au pays.
26 % des investisseurs de la région du Grand Montréal déclarent que la hausse des taux d’intérêt les a amenés à envisager de vendre un ou plusieurs de leurs immeubles à revenus, un taux inférieur à celui des régions du Grand Toronto (36 %) et du Grand Vancouver (28 %).
Si 20 % des investisseurs de la région métropolitaine de Montréal déclarent qu’ils sont susceptibles de vendre un ou plusieurs de leurs biens d’investissement au cours des deux prochaines années, ce pourcentage s’élève à 24 % et 28 % dans les régions métropolitaines de Toronto et de Vancouver.
La hausse des taux d’intérêt en 2022 a été considérable et expéditive, ce qui fait que certains investisseurs n’ont pas été en mesure d’amortir ces coûts assez rapidement. Comme le risque financier de l’investissement immobilier est moins grand à Montréal à cause du prix moindre des propriétés, la capacité des investisseurs à garder ces actifs immobiliers est possiblement moins menacée lorsque les taux d’intérêt augmentent. Pour les années à venir, on peut envisager que les niveaux d’inflation et les taux d’intérêt reviendront à des cibles moins élevées, ce qui devrait stimuler l’engouement pour de l’investissement immobilier. Parallèlement, le rythme des mises en chantier ne suit pas la demande existante et à venir, ce qui devrait continuer de favoriser la hausse des valeurs.
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